Historique

ARCHANCIACUM (en patois ERCANCI). En 1210, notre village fut le siège d'un fief et d'une justice haute, moyenne et basse, mouvant du roi de France et appartenant au chapitre de la cathédrale de METZ.

Paroisse de l'Archiprêtre de NOISSEVILLE, il avait pour annexe, ANTILLY, BUY et OLGY.

On trouve d'autre part acte de la Seigneurie de RUGY, bien avant le XVeme siècle dans la famille PETITJEAN des barons d'ELZ. Puis notre village forma une communauté avec OLGY. Il fut érigé en un des douze chefs-lieux du canton du district de METZ en 1790. Lors de l'organisation de l'an III, il passa dans le canton d'ANTILLY, puis en 1802 dans celui de VIGY. Il avait déjà pour annexes RUGY-OLGY et le moulin-bac d'OLGY sur la Moselle.

Plus près de nous, après avoir subi deux annexions comme beaucoup, notre commune est à nouveau rentrée dans le patrimoine national et, faisant toujours partie du canton de VIGY, elle se classe dans les premiers rangs de celui-ci, tant par son étendue de 1150 Ha, que par sa population de 1380 habitants.

Nous Préfet de la Moselle

Vu Notre arrêté du 9 février 1948 portant création d'une commission départementale d'Héraldique

Vu La délibération du Conseil Municipal d'Argancy du 2 mars 1957

Vu l'avis de la commission en date du 19 décembre 1956

Délivrons à la commune d'Argancy

Les armoiries suivantes figurées au blason dessiné ci-dessus:
De geules au mur d'or maçonné de sable
Mouvant d'un rivière d'azur sommé d'un
Dextrochère de carnation vêtu d'azur
Mouvant d'un nuage d'argent, tenant une épée haute
D'argent garnie d'or, accostée de deux cailloux au // 1 d'or.

Fait à Metz, le 25 avril 1957

Les maires d'Argancy
  • LORRAIN Charles 1800-1808
  • FRANCOIS Louis 1808-1815
  • BEAUDOIN Jean-Dominique 1815-1830
  • GUERARD Pierre 1830-1840
  • HENNEQUIN François 1840-1846
  • PALLEZ Nicolas 1846-1852
  • LORRAIN Pierre 1852-1854
  • DEFLORENNE Nicolas 1854-1876
  • HENNEQUIN Eugène 1876-1881
  • FIDRY Adolphe 1881-1883
  • PALLEZ Jean-Nicolas-Eugène 1883-1894
  • LEROY Auguste 1894-1899 
  • GEORGES Emile 1899-1935
  • COLLIGNON Camille 1935-1947
  • HENNEQUIN Léon 1947-1953
  • COLLIGNON Camille 1953-1959
  • ROZAIRE Gérard 1959-1977
  • RICHON Gabriel 1977-1989
  • EGGRICKX Gérald 1989-1995
  • MARTIN Roland 1995-2008
  • ROZAIRE Patrick 2008-2014
  • VETZEL Jean-Paul 2014-2019
  • EMMENDOERFFER Jocelyne 2019-aujourd'hui
Les curés d'Argancy
  • ROYER Dominique 1742-1768 
  • MATHIEU Michel 1768-1791 
  • DEPINOIS Michel François 1791-1795 
  • CORDIER 1795-1803 
  • FIRDY 1803-1809 
  • GODFRIN 1809-1828
  • LALLOUETTE 1828-1849
  • WISSBACH 1849-1854 
  • MOUZON 1854-1856
  • ROGET 1856-1862 
  • HOLLARD Pierre 1862-1872 
  • GILLANT Alexandre 1872-1896 
  • MANGIN Joseph 1897-1899 
  • BAUDION Charles François 1899- 1903
  • DIDIER Jean François 1903-1909 
  • FLORIOT Prosper 1909-1940 
  • THIEL H. 1940-1941 
  • BRÜNNER Ludwig 1941-1945 
  • FLORIOT Prosper 1941-1947 
  • HECHINGER Louis 1947-1964 
  • FENUCHIU Edmond 1964-1967 
  • CHATEAU Fernand 1967-1989 
  • TEYSSIER Roger 1989-1992 
  • NOWACKI Jean 1992–2002
  • DREHER Jean Claude 2002-2008
  • KONTZLER Philippe Marie 2008-2011
  • BARRE Luc 2011-2018
  • PIZA Martin 2018-aujourd'hui

L'histoire de Anne de Méjanès

 

C'est dans cette bonne terre de Lorraine, au village de Distroff, que Dieu plaça le berceau de celle qui devait quarante-quatre ans plus tard, fonder la Congrégation de Sainte Chrétienne.

Découvrez son histoire en suivant ces liens :

 

  1. Sa naissance
  2. Son mariage
  3. Ses œuvres

Madame Tailleur née Jeanne Boisteau, était une de ces femmes accomplies qui font le bonheur d'un foyer. Quinze fois déjà, elle avait goûté auprès d'un berceau les joies et les angoisses de la maternité, quand le ciel lui envoya le 11 mai 1763, un seizième petit ange. Il fut baptisé le lendemain et reçut le prenom d'Anne-Victoire. 

La famille que le Seigneur enrichissait eut à le payer bien cher, car la naissance de cette enfant prédestinée, coûta la vie à sa mère. Monsieur Tailleur homme d'une foi profonde et d'une grande piété, se chargea de l'instruction religieuse de ses enfants. Anne-Victoire était sa préférée. Il ouvrit le coeur de cette fillette, et c' est à lui que la future fondatrice de la Congrégation de Sainte Chrétienne doit cette bonté ferme et ce courage qui la supporteront au milieu des pires épreuves. 

 

Anne-Victoire avait dix ans lorsqu'elle rejoignit sa soeur Madeleine au pensionnat tenu à Metz par les religieuses de la Propagation de la Foi. Déjà on l'appelait un ange de paix, et ses maîtresses ne tardèrent pas à la citer comme modèle. Si ses progrès dans les études étaient remarquables, elle excellait surtout dans le travail des doigts, qu'elle regardait comme l'une des occupations les plus importantes pour une femme. Plus tard, elle su inculquer ces goûts sérieux aux religieuses et aux jeunes filles d'Argancy, confiées à ses soins. Ainsi s'écoulèrent dans la piété, l'étude et les douces joies de l'enfance, les quatre années qu'Anne Victoire passa au pensionnat. 

 

Retrouvons Anne-Victoire à l'âge de 22 ans. 
Une miniature qui la représente, nous montre une jolie jeune femme du plus pur type Lorrain, au visage très rond encadré d'une ample chevelure et de beaux yeux immenses. Si nous rapprochons cette miniature du portrait de la religieuse âgée qu'elle deviendra, nous pouvons l'estimer fort fidèle: c'est la même grâce souriante, la même douceur, et toujours les mêmes grands yeux, reflets d'une âme où l'intelligence ne saurait faire tort au coeur.

Anne-Victoire se croyait inconnue du monde, mais déjà la manière avantageuse dont on parlait d'elle avait disposé en sa faveur un officier de la garnison de Monsieur de Méjanès. Il apprécia bientôt par lui-même, les heureuses qualités de la jeune fille, et fit les démarches les plus actives auprès de M. Tailleur, afin de devenir son gendre. 

Le 28 août 1786, Anne-Victoire Tailleur épousa Alexis de Méjanès, appartenait à une ancienne et chretienne famille de Rouergue. Né à Ségur le 2 janvier 1736, il avait fait toute sa carrière dans les armes.

Cependant, la différence des âges entre M. de Méjanès et Anne-Victoire était considérable. Melle Tailleur avait 23 ans, M. de Méjanès venait de dépasser la cinquantaine. Aussi Monsieur Tailleur hésita quelques temps avant de donner son consentement, mais il se sentait vieillir et voulait assurer une protection à sa fille.

D'autre part, il faut bien avouer qu'en cette fin du XVIIIe siècle, une famille de bonne bourgeoisie lorraine n'était pas fâchée de se voir agréer par la noblesse militaire.

A peine établie à ARGANCY, Madame de Méjanès se montra sous son vrai jour. Toute la paroisse sut bientôt qu'elle était une chrétienne convaincue avec laquelle il fallait compter. 

Par l'influence de toutes les vertus pratiquées au grand jour, Mme de Méjanès ne tarda pas à prendre un grand ascendant sur l'esprit de la population. A son exemple, celle-ci se transforma. Naturellement, les principes surnaturels qu'elle cherchait à inculquer à tous ceux qui l'approchaient, eurent leur première application dans la conduite de son mari. 

Ce fut d'abord une pharmacie des pauvres, tenue et dirigée par Monsieur de Méjanès. il fit usage, pour cela de quelque experience acquise durant sa vie militaire. Sa réputation médicale se répandit au loin: on venait des villages voisins. Il donnait alors le linge, la nourriture et le logement. Des pièces du château furent réservées aux malades trop éloignés des chemins, et certains y restèrent plusieurs semaines pour recevoir des soins. On vit quelque fois à Argancy, jusqu'à cent malades soignés par le charitable ménage. 

C'était l'hommage dû de Mme de Méjanès, à son esprit de foi, à sa vigilance incessante, à sa douceur. Ainsi le comprirent les habitants d'Argancy qui s'imprégnèrent à leur tour de ses moeurs et de ses pensées, vécurent de sa piété non moins que de ses libéralités, et furent réellement quelque chose de son âme . On la vit partout où il y avait une souffrance à soulager, des larmes à sécher, une douleur à consoler, prodiguant ses caresses aux enfants, ses soins aux malades, ses largesses aux indigents, ne se rebutant ni devant le vice ni devant la bassesse des travaux les plus vils, toujours le sourire aux lèvres, pleine de vaillance en face des misères et des infortunes. 

Jadis ses devoirs de femme du monde l'avaient plus d'une fois arrêtée dans ses élans de piété. Dans sa retraite à Argancy, elle se trouvait très à l'aise pour s'y livrer autant qu'elle le désirait. 

La première oeuvre qu'elle établit fut une oeuvre sociale en même temps que de préservation. Les habitants d'Argancy sont connus pour aimer le travail qui leur assure une certaine aisance. Madame de Méjanès, en les voyant courbés sur la terre pour en tirer de quoi se nourrir, eux et leurs familles, ne pouvait s'empêcher de les plaindre. Tandis que les parents peinaient à l'ouvrage, les jeunes filles étaient souvent oisives: le plus grand service à leur rendre ne serait-il pas de leur procurer du travail pour ajouter au bien-être de leurs familles? 
En y réfléchissant, elle résolut de créer une filature dans laquelle seraient admises toutes les jeunes filles qui se présenteraient. Cette filature fut établie à proximité du château. Les jeunes filles s'y présentèrent. 

Madame de Méjanès avait en vue de procurer à celles-ci l'étoffe qui devait servir à leurs vêtements. Une étoffe commune, mais chaude, semblable à celle dont se vêtaient nos villageois à cette époque. Si Mme de Méjanès n'avait eu que l'intention de fournir à 
des jeunes filles inoccupées un travail rémunéré, leur fournissant l'occasion de venir au secours de leurs familles, elle méritait encore toutes les éloges. C'était le commencement et comme le prélude de ces ouvroirs chrétiens, si féconds en fruits de salut. 
En vivant ainsi en communauté de sentiments avec leur pieuse protectrice, les jeunes filles d'Argancy la rapprochaient de leurs familles et formaient pour ainsi dire le trait d'union entre elle et les gens de la paroisse. 

A cette oeuvre s'en rattachait une autre, plus générale, connue sous le non de veillée. Une vieille coutume de Lorraine voulait que, le soir venu, les femmes du village se réunissent dans la maison de l'une d'entre elles, où tout en causant et tricotant pendant ses longues soirées d'hiver, c'est ce qu'on appelait les « couaroils » Beaucoup de nos contes populaires sont sortis de ces réunions. Mais si les doigts étaient agiles, les langues ne i'étaient pas moins, et bien des querelles naissaient là avec les médisances.

 

 

Madame de Méjanès offrit sa maison pour ses veillées. Elle obtint que ces soirées traditionnelles prissent un caractère sérieux en fondant des « Veillées chrétiennes ». A sept heures, la veillée commençait, par la récitation de l'angélus et du chapelet. Puis on se mettait au travail, en gardant d'abord le silence: on se livrait ensuite à d'agréables conversations. A dix heures, Madame de Méjanès lisait ou faisait lire la vie du saint dont l'église célébrait la fête le lendemain.

Cette lecture faite, on reprenait le travail et la conversation jusqu'à onze heures et demie. On se séparait alors, après avoir récité à haute voix la prière du soir, suivie de la lecture d'un point de méditation, ensuite chacune se retirait en silence. 

Dans nos campagnes, libres, mais saines et très pieuses encore, l'initiative de Mme de Méjanès fut fort bien accueillie. Les soirées furent toutes aussi joyeuses, plus laborieuses, et surtout la médisance s'en trouva bannie. Lorsque plus tard, Mme de Méjanès fonda sa Congrégation, plusieurs jeunes filles du village, qui participaient à ces veillées, vinrent se présenter à elle et lui demander d'être admises au nombre des postulantes. Mais une autre oeuvre plus importante préocupait Madame de Méjanès. 

A cette époque, toutes les âmes zélées se préoccupaient de la situation faite aux enfants, surtout aux enfants pauvres, par l'organisation défectueuse des écoles primaires. 

Déjà le vénérable Jean Martin Moye, vicaire de la paroisse Saint-Victor de Metz, après ordination en 1754, eut l'idée de créer des écoles de filles au moment où l'hostilité contre les gens et les instituteurs d'Eglise se manifestait de plus en plus ouvertement. 
Après beaucoup d'hésitation, le projet d'écoles est enfin agréé en 1761. Les deux premières écoles sont ouvertes à Saint-Hubert et Béfey le 14 janvier 1762. 

Madame de Méjanès mit elle-même la main à la tâche à Argancy, moins favorisé sous ce rapport qu'Ay, Hauconcourt, Saint-Baudier, où se trouvaient déjà des soeurs religieuses, fondées par M. Möye. 

C'est à ce moment, au début de la Révolution, que Marie-Anne MUTHELOT la nièce de la belle mère de Mme de Méjanès, vint rejoindre sa chère amie d'enfance. Marie-Anne MUTHELOT se trouvait seule dans la vie. Plusieurs fois, Mme de Méjanès lui avait demandé de partager avec elle les soins de la maison d'Argancy. Marie-Anne craignait de gêner le ménage, bien qu'elle eut conservé une très vive affection pour celle qui avait été, dans la demeure de M. Tailleur, sa petite soeur. Elle répondit enfin aux instances que le malheur du temps faisait plus pressantes. 

Marie-Anne Muthelot décida d'établir, dans le village qui en était dépourvu, une école gratuite pour les jeunes filles. Quelques enfants se présentèrent d'abord, mais bientôt toutes les familles de la paroisse les envoyèrent. Marie-Anne par ses prévenances et sa douceur, faillit succomber à la tâche d'élever tout ce petit monde, différents d'âges et de connaissances. Mme de Méjanès dut venir la seconder, ajoutant à son oeuvre de charité une nouvelle reuvre qui s'avérait prospère. 

Le programme qu'on suivait alors, n'était pas encore bien détaillé. Selon M. Louyot on apprenait aux enfants d'Argancy, « à lire, à écrire et à chiffrer ». Quand à l'écriture, « on écrivait un jour en gros un jour en fin.» 

En voyant leurs soeurs se rendre avec plaisir à l'école dont ils étaient exclus, les petits garçons se mirent à réclamer, et Monsieur de Méjanès qui avait quitté le service sans se douter de ce qui l'attendait, dut suivre l'exemple de sa femme et devenir instituteur. 
En apprenant ce qui se faisait à Argancy, on y venait demander à Mme de Méjanès des leçons qu'elle ne pouvait refuser. 

Ainsi s'ébauchaient déjà les oeuvres auxquelles devait se dévouer plus tard la Congrégation de Sainte-Chrétienne, et l'on ne peut guère méconnaître que la divine Providence n'ait voulu, de la sorte, préparer la future fondatrice à sa mission à venir.

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